« Liberté, égalité, adelphité »

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Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes propose de remplacer “fraternité” par “adelphité” ou “solidarité” dans la devise de la France. La Süddeutsche Zeitung y voit une initiative inespérée dans un pays où les femmes n’ont que peu de visibilité.

Il fallait au moins ça pour me faire reprendre l’écriture d’actualités sur le site !

Source : https://www.courrierinternational.com/article/vu-dallemagne-liberte-egalite-adelphite-vers-la-fin-dune-devise-sexiste-pour-la-france

6 Responses
  • Le Floch
    30 avril, 2018

    Ernest Renan, dans l’ Histoire du peuple d’Israël,t. 1, 1887-1892, p. 19. donne si je ne me trompe pas une définition qui ne correspond guère a l’objectif recherché à savoir l’égalité « Homme Femme » . Pour lui, les fils d’une même mère étaient seuls de vrais frères (amadelphes ou adelphes, ayant sucé le même sein). Les soeurs sont donc exclues du principe d’adelphité. Je ne comprends donc pas les motivations du HCE pour sa volonté d’utiliser un concept non neutre et surtout très connoté religieusement. Cela remettrait en cause le principe même de la devise qui est très équilibre dans le fond et la forme.
    Militant pour une égalité réelle je ne comprends pas l’origine de cette attaque contre ce qui a fait l’unité de la république depuis 150 ans.

    • Sarah
      13 mai, 2018

      Bonjour, Tout d’abord il ne s’agit pas d’un attaque ! Mais bien d’un réajustement. Reliser l’Histoire, les femmes ont été exclues des avancées des droits que par exemple la Révolution Française a pu permettre ou amorcer.
      Qui plus est il me semble que l’on ne peut réduire la définition de l’adelphe et de l’adelphité au seul point de vue d’Ernest Renan 🙂 Cette version est existante en effet, mais la langue est vivante et en perpétuelle évolution. D’ailleurs l’étymologie du mot nous ramène à la botanique, et nous ne sommes a priori pas des plantes. Voyez au Québec le mot adelphe a été suggéré pour désigner indistinctement de leur genre ou sexe les frères et les sœurs 🙂

      • LE FLOCH
        13 mai, 2018

        Vous pensez sérieusement que la religion est la meilleure voie pour réajuster l’histoire ? Si les femmes ont été exclues des avancées des droits ce n’est que parce que le rapport de droit n’est qu’un substitut au rapport de force préexistant. Modifions le rapport de force, le rapport de droit suivra et le problème sera réglé. Les cousins québécois sont très imaginatifs quand il s’agit de défendre la langue française mais ils ont parfois a scléroser la langue française en s’interdisant toute évolution. C’est réducteur parfois et vain souvent. Le mot fraternité est devenu un symbole et à ce titre il évoque plus qu’il ne désigne. La richesse d’un symbole est aussi sa force mais sa faiblesse également par son manque de précision. Remettre en cause le symbole c’est s’attaquer aux fondements de la république. C’est un combat ou les femmes ont beaucoup à perdre. Les religieux n’ont jamais fait une place de choix dans l’organisation de la société hormis pour les divinités qui servaient de caution au mauvais sort réservé aux femmes du peuple. Dommage que ce soit une femme avec un prénom religieux marqué qui me réponde.

        • Loïc
          25 mai, 2018

          « Dommage que ce soit une femme avec un prénom religieux marqué qui me réponde. »

          Comment être totalement décrédibilisé en un temps record ! Bravo ! La classe !

        • Sarah
          25 mai, 2018

          M.Le Floch, je ne vous rejoins pas sur ces 2 points :
          – Le peuple Québécois s’est justement approprié le terme pour désigner une fratrie composée des 2 sexes.
          – Je ne vois pas ce que l’origine biblique de mon prénom vient faire dans cette histoire …

          Certes « Liberté, Egalité, Fraternité » est un symbole fort et important (à si sur ce point nous sommes d’accord) mais « frères » cela n’inclus pas les « soeurs », les jeunes filles et les femmes ne peuvent s’y retrouver, ne peuvent pas se sentir faire partir du peuple et c’est bien dommageable pour leur vie et dans l’évolution de notre société.

          Merci Loîc 😉

          • LE FLOCH
            29 mai, 2018

            SEM (en hébreu שֵׁם,šem, en arabe سام « nom, renommée, prospérité »), est un des fils de Noé. Dans le registre de la philologie le terme Sémite est utilisé pour décrire une famille de langues (hebreu, araméen, arabe mais aussi éthiopien) . Depuis le XIX siècle le terme est utilisé pour designer les locuteurs de ces langues. Leur origine géographique commune les associe alors à une « race humaine ». Hitler et sa doctrine nauséabonde ont même conclu que c’était l’intégralité des pratiquants d’une religion.

            Aujourd’hui être « anti sémite » c’est être contre les juifs dans le langage courant.

            Le chemin a été parcouru au nom du droit de chacun de définir les termes qui lui convient pour designer ce qui l’arrange. C’est le mythe de la tour de Babel . Si je m’en tiens à l’étymologie un palestinien est un sémite mais si il est catholique est il toujours sémite ? et si il est musulman ? Un fallacha est il sémite ?

            En voulant détailler et en s’attachant à des critères secondaires le risque est important de négliger l’essentiel. La fraternité n’interdit pas d’être fraternel avec les personnes de sexe féminins , ni avec les homosexuels.
            Ce qui structure la discrimination c’est le rapport de force existant : pourquoi ne pas en faire un objectif de combat prioritaire plutôt que de s’éparpiller sur des objectifs secondaires qui une fois atteints ne remettront pas en cause le rapport de force initial générant les problèmes.

            Marie Curie 2 fois prix Nobel n’avait pas le droit de vote mais pire encore sa propre fille qui était secrétaire d’état(et prix Nobel depuis 1 an ) n’avait pas le droit de vote: étaient elles préoccupées par l’adelphité ?
            Ont elles servies au rééquilibrage du rapport de force existant ?

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